
A la fin de l’été 2020, Nicolas Bedos s’exprimait librement et invitait les Français à avancer sans masque, à vivre et à profiter de la vie.
Malheureusement, son propos fût déformé, détourné, exagéré et il fût cloué au pilori en quelques centaines de tweets quasi-instantanés par des juges numériques sans aucun recul.
A l’époque, j’avais écrit une chronique sur le sujet où je décortiquais les arguments de Nicolas Bedos pour expliquer ce qu’il avait voulu dire.
Son invitation à vivre était surtout un cri du coeur, un ras-le-bol, un appel rhétorique à la vie.
Plusieurs mois sont passés et je me suis dit que s’il publiait ce même message maintenant, au moment même où notre ras-le-bol atteint désormais des sommets, je ne suis pas sûr que les réactions seraient exactement les mêmes.
Voici la chronique que j’avais écrite à l’époque, sous forme d’une lettre à Nicolas Bedos et à laquelle je reste fidèle plusieurs mois après.
Cher Nicolas.
Vous voilà désormais dans la tempête.
Que n’avez -vous pas dit en invitant le peuple français à vivre au-delà de ses propres peurs !
Vous voilà désormais qualifié d’égoïste alors que justement vous invitez chacun à se rapprocher de l’autre et à ne pas trouver de prétexte pour ne pas vivre pleinement chaque seconde du temps qui nous est offert sur Terre.
Société du raccourci intellectuel, du jugement suprême digital et de l’immédiateté pulsionnelle, personne n’a souhaité prendre un peu de recul ou essayer de comprendre ce que vous tentiez de dire.
Je fais front avec vous sur l’idée que vivre ce n’est pas que profiter lorsque tout va bien, mais que c’est aussi avancer coûte que coûte lorsque les nuages grondent.
Je connais votre inquiétude pour nos enfants qui vont grandir avec le souvenir d’un masque sur le visage ou du manque d’embrassade avec leurs proches. Des enfants qui connaîtront certaines frustrations dès le plus jeune âge. Lire la suite
—Recevoir les billets chez moi
Merci à vous d’avoir su si brillamment éclairer le propos de Nicola Bedos. Moi aussi j’ai mal à mon pays qui ne sait plus réfléchir, qui se rue sur les premières peurs venues de crainte de s’ennuyer.
Mère d’un fils de 23 ans j’ai peur pour lui. Peur que, à bas bruit, l’idée de liberté que nous avons cru bon de lui transmettre ne s’étiole sans grande protestation tant le droit à la santé pourrait devenir un devoir de santé.